La Bibliothèque de Babel (1941) de Jorge Luis Borges propose une vision labyrinthique et infinie du savoir, où l'humanité erre parmi des combinaisons aléatoires de symboles, cherchant un sens dans un univers dénué de hiérarchie. Cette nouvelle, souvent interprétée comme une métaphore de la quête de connaissance, trouve aujourd'hui une résonance particulière avec l'avènement de l'intelligence artificielle (IA). Cet article explore les parallèles entre la bibliothèque borgésienne et les systèmes d'IA générative, interrogeant les limites du savoir algorithmique, la crise du sens à l'ère des données massives, et la persistance de l'humanisme face à une technologie qui semble à la fois omnipotente et absurde.